11/03/2014

Réveil du capitaine en second avant 5 H 00. Départ à 7 H 30 pour l'île d'Antigua. C'est en quittant l'anse Deshaies que nous réalisons qu'elle est vraiment très jolie. Nous croisons un immense voilier noir, un ferry et des pêcheurs qui rentrent à bon port.

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La vitesse s'établit à 7 nœuds, il y a un peu plus de vent qu'hier, houle et gite sont de la partie.

Entre 11 H 30 et 12 H 00 : nos amis les dauphins, venus en nombre, sont de retour et nous accompagnent un long moment, passant de bâbord à tribord, de la poupe à la proue, sautant, plongeant, zigzaguant dans l'eau, semblant nous regarder, entièrement à leur aise. Nous profitons de ces moments avec toujours autant de bonheur.

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Antigua, île associée à Barbuda, est indépendante depuis 1981. En fait, il s'agit de 3 îles qui forment le territoire d'Antigua-et-Barbuda, Antigua la plus grande, Barbuda, plus petite et boisée et enfin Redonda, ronde, minuscule et aujourd'hui inhabitée.

Sur l'île, plate et sèche, de calcaire corallien, sauf le sud-ouest, vert et vallonné, cocotiers et champs de canne à sucre prédominent. Les moulins sont le témoignage d'une époque où la canne à sucre était omniprésente.

De langue anglaise, sa capitale est St John's. Elle est surtout connue pour son English Harbour (port anglais), son importante base navale du XVIII ème siècle, dont le personnage emblématique est Lord Nelson (l'amiral, Horatio de son petit nom). Les messages étaient relayés à l'époque d'île en île, par des jeux de miroirs. Bien conservé, le chantier naval/arsenal Nelson's Dockyard se consacre aujourd'hui à la voile de plaisance, il est réputé pour son personnel très qualifié.

La Semaine de la Voile d'Antigua, qui a lieu ici tous les ans fin Avril fait partie des 10 grandes courses à la voile dans le monde, c'est l'événement annuel ici, le must à ne pas rater, apparemment très arrosé (au rhum).

Puis nous commençons à apercevoir les petites collines d'Antigua, et en nous rapprochant, les « piliers d'Hercule ».

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Nous entrons un peu plus tard dans l'English Harbour où hôtels de luxe et vieux bâtiments restaurés font bon ménage, l'île est un peu un Monaco à l'anglaise. D'énormes et très beaux voiliers sont amarrés, c'est aussi un abri en cas de cyclone. Américains, Canadiens, Anglais sont les touristes les plus fréquemment rencontrés.

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Nous ressortons de là, essayons Indian Creek où se trouve le St James Club mais il n'y a visiblement pas assez de fond pour nous, les risques de toucher sont importants, avec des « patates » de corail près de la surface. Nous nous replions donc, la capitaine en second à l'avant du bateau pour anticiper les hauts-fonds, sur Mamora Bay où nous nous posons, après 8 heures de navigation. Le soleil est au rendez-vous dans la baie où deux voiliers sont déjà installés, dont un auquel il manque le mât. Un centre de vacances tout neuf, avec palmiers et sable récemment ajoutés, l'ensemble faisant très artificiel. Deux gros yachts sont amarrés sur un ponton, quelques propriétés de très riches particuliers, aux villas inhabitées la plupart du temps dominent l'anse, l'une d'entre elles serait celle d'Eric Clapton. De toute façon, les célébrités sont légion ici et dans quelques îles voisines (St Barth, St Martin,..) à posséder maison ou yacht de luxe, et parfois les deux.

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12/03/2014

Plusieurs ouvriers s'affairent dans et autour des villas clôturées, avec gardien.

Nous levons l'ancre dans la matinée et restons vigilants : récifs coralliens à bâbord, très peu de fond en général, la houle est désagréable. Nous croisons un gros yacht transportant aussi le voilier du propriétaire, avec la grue obligatoire pour les opérations de manutention,... No limit, c'est un peu le concept ici.

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Nous mouillons à Falmouth Harbour : les formalités nous prennent plus d'une heure et 35 usd, malgré l'eSeaClear (système de dédouanement simplifié sur informatique), pas moins de quatre bureaux différents à visiter, dans un ordre précis.

En mangeant notre sandwich, nous discutons avec un Russe installé à Chypre, pas très fier de sa nationalité à l'heure de l'intervention en Ukraine.

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La toute petite ville possède un charme très British et les colibris vont de fleur en fleur.

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Le port, côté terre : des quais gardés, où se côtoient méga yachts et méga voiliers. Nous obtenons l'autorisation de nous en approcher. C'est juste énorme et démesuré. Les personnels/équipages passent leur temps à astiquer et faire briller vitres, chromes, coques de ces monstres des mers, rien n'est oublié et c'est un éternel recommencement.

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Quelques achats alimentaires, de drapeau local et retrait de dollars caribéens plus tard, nous rentrons au bateau, il est presque 16 H 00.

Le capitaine est en crise, certainement le contrecoup des événements et voyages récents.

13/03/2014

Départ de la baie et passage devant les palaces flottants, déballage un peu indécent de milliardaires et autres stars. Une idée du prix de ces jouets pour adulte  : de quelques millions pour les plus petits à plusieurs dizaines de millions de dollars (US) pour les plus gros...

Nous longeons la côte : d'abord des collines construites puis plus rien, arrivons à Jolly Harbour et nous posons finalement à Five Island Bay à l'heure du déjeuner. A part un gros yacht ancré à l'entrée de cette baie très profonde et quelques rares voiliers, nous avons l'impression d'être seuls au monde : l'eau est très verte dans ce lagon paradisiaque, sans aucune construction, sauvage.

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14/03/2014

Le mouillage était à la hauteur, comme en rêve parfois la capitaine en second : calme et sans houle.

Nous partons en fin de matinée : succession de plages de sable blond et d'hôtels de luxe.

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Nous jetons l'ancre à Long Island : devant une longue plage garnie d'un hôtel à son extrémité. Il n'y a personne, c'est quasiment désert même si l'endroit est attrayant. Par contre, nous profitons du wi-fi pour écrire quelques e-mails.

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15/03/2014

Les nuits se suivent mais ne se ressemblent pas : celle-ci fut très courte, on bougeait vraiment trop. Matinée passée en partie sur ordinateur. L'épidémie de dengue est terminée en Guadeloupe et il n'y a pas (plus?) de Chigungunya.

Nous partons à 13 H 00. Une heure plus tard, nous voilà devant Great Bird Island après une surveillance continue du capitaine en second, à la proue, afin d'éviter hauts-fonds et récifs, les lunettes polarisantes sont une aide précieuse. La femme du capitaine fait aussi attention au soleil : une lucite, (allergie solaire bénigne avec fortes démangeaisons) s'étant déclarée pendant le séjour aux Saintes et ayant mis plusieurs jours à s'atténuer malgré un traitement homéopathique. C'est un peu compliqué pour nous d'éviter totalement le soleil, on essaie juste de le limiter un peu.

Nous ne descendons pas à terre, un serpent connu sous le nom d'Antigua Racer, très dangereux, y ayant élu domicile.

16/03/2014

Après une toute petite nuit, nous partons finalement en annexe et accostons sur l'île. Frégates, pailles-en-queue tout blancs (oiseau marin) dans les airs, puis grand gouzier sur les rochers, lambis oursins noirs, larves de ?? (nous n'avons pas trouvé) dans l'eau à quelques mètres de la plage de sable blond P1010794blog.JPG

, de ses tables de pique-nique et de ses barbecues, la faune est omniprésente.

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Nous n'avons pas vu le fameux serpent ; à vrai dire, nous avons fait en sorte de l'éviter en ne nous attardant pas trop sur l'île, malgré la beauté de l'endroit.

Nouveau saut de puce en début d'après-midi et nous voilà ancrés à Davis Bay sur l'Ile Longue, encore une petite baie de sable blanc, entourée de superbes villas avec piscines et hamacs. Location pour une maison avec 3 chambres : dans les 20 à 25 000 euros la semaine. La vue est superbe, il est vrai, mais nous avons la même et pour nous c'est gratuit (ou presque :-) et il n'y a pas d'autre bateau. Une ou deux maisons à peine semblent habitées, la plage est déserte.

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Le capitaine en second apprécie de se baigner là : courant, houle et vent faibles, eau transparente d'un très beau vert et à peine 3,50 mètres de fond. Quelques minutes plus tard, tout près du bateau, une tortue marine vient nous saluer et nous la voyons très distinctement dans l'eau claire, c'est vraiment un plaisir.

17/03/2014

Après un sommeil récupérateur, nous réalisons que c'est déjà la sixième nuit passée à Antigua. Les Caraïbes telles qu'on les rêve sont en grande représentation ici.

Au remontage de l'ancre, en tout début d'après-midi, la capitaine en second aperçoit 4 ou 5 magnifiques petits poissons ressemblant à des poissons-trompette, mais colorés : tête violette et queue jaune et encore une belle tortue.

Mouillage à Jolly Bay devant le port. En annexe, nous visitons un chenal bordé de villas d'un côté, de maisons mitoyennes de l'autre, avec pontons privés et petits ou gros bateaux qui vont avec.

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Dans le supermarché où nous nous rendons pour faire quelques courses, nous rencontrons un homme portant un tee-shirt « Gruissan », que le capitaine en second ne manque pas d'aborder, en français. Un moment après, nous voilà dans la marina, sur son bateau, un Amel Santorin, à boire l'apéritif en compagnie d'un couple de ses amis qui nous rejoignent un peu plus tard. Belle soirée franco-française.

18/03/2014

La clearance de sortie nous prend un grand moment (3 bureaux / 6 personnes). Nous passons avec le voilier, du quai de la douane à celui où nous faisons le plein des réservoirs d'eau, croisons un Bavaria 40 (rare) avec le drapeau américain et jetons l'ancre dans « Deep Bay » à l'heure du déjeuner.

Nous avons tous les deux mal au ventre et ne descendrons pas jusqu'à la plage où vendeurs de paréos ou peut-être serviettes ? Se partagent l'espace.

19/03/2014

Sous un ciel gris, nous partons à 9 H 00 pour Barbuda, encore barbouillés et après une petite nuit.

La houle de travers, de plus en plus forte, rend la traversée inconfortable, le bateau gite beaucoup.

Arrivée après 4 heures de navigation, l'île est plate et toute en longueur, les plages, belles bien sûr, ressemblent aux précédentes, cinq bateaux sont au mouillage.

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En 1860 eût lieu la fusion politique entre Antigua et Barbuda. Codrington, du nom de la famille propriétaire de l'île pendant deux siècles, où elle faisait, au départ « commerce » d'esclaves noirs, est l'unique ville de l'île.

On trouve sur l'île des cavernes karstiques aux sculptures très anciennes et une importante réserve de frégates (oiseaux) est située dans la mangrove de la lagune.

Aujourd'hui, l'île est devenue une réserve de chasse, elle était connue autrefois pour ses chèvres, ses ânes et ses ours sauvages.