Malgré l’orinvillefranche6.JPG je suis dans l’impossibilité de me dégager seul. Martine n’est pas assez habituée aux manœuvres au moteur pour me maintenir au dessus de l’ancre pour la dégager. Un matelot d’un des gros voiliers, est sur une annexe avec un moteur de 140 chevaux et finit de régler les amarres des deux bateaux. Je le hèle et il vient nous voir. Il ne parle qu’Anglais et moi pas du tout, mais nous arrivons à nous comprendre, il prend l’orin au tableau arrière de l’annexe et pendant qu’il tire vers le vent, je relève doucement l’ancre. Je crie à Martine de faire avancer le bateau (obligé de crier le vent est tellement fort, que nous ne nous entendons que comme cela et encore). Nous arrivons à nous dégager, je récupère l’ensemble du mouillage sur le pont, et file relever Martine pour les manœuvres. J’ai un peu de mal à me mettre dans l’axe du port, les amarres sont à poste, et normalement du personnel nous attend au quai. Comme d’habitude j’envisage l’absence de quelqu’un ou qu’un élément contrarie la manœuvre prévue, et j’en prépare toujours une de secours. Bien m’en a pris, personne à l’accueil, Martine doit sauter à terre pendant que j’arrête le bateau et que je sauterais à terre avec une seconde amarre. En sautant Martine trébuche et part la tête en avant vers un poteau électrique. Elle arrive malgré tout à rester sur ses jambes, et à éviter le poteau l'amarre se tend ce qui a pour effet de faire amocer le tour du poteau à Martine qui a le réflex de ne pas lâcher, heureusement, juste le temps de descendre moi-même et de villefranche7.JPGbloquer mon amarre sur une bite. 3 équipiers d’un autre bateau arrivent en courant et nous donnent la main à tenir le bateau et à passer des amarres supplémentaires. La secrétaire de la capitainerie arrive, il ne faut pas rester là!, Il me faut déplacer le bateau, le rentrer dans la darse. Pas question de le faire au moteur et seul. Il me faut de l’aide. Nous ne sommes pas trop de 5 hommes à terre à tirer sur les amarres et moi au moteur à maintenir le bateau comme je peux. A 21h30 nous sommes enfin villefranche8.JPG en place et j’offre une bière aux aides. Jusqu’à 2h du matin nous nous levons toutes les dix minutes. Les amarres souffrent, j’en rajoute encore un jeu, ce qui en fait 4 jeux, répartis sur les 4 taquets, et malgré cela, je ne suis pas tranquille. Malgré le semblant d’abri du port nous sommes perpendiculaire au vent et dans la nuit le bateau se couche et monte pratiquement sur le quai à plusieurs reprises. Les pares battages souffrent et deux éclatent, mais pas de dégâts à la coque. Le veilleur de nuit nous raconte au matin que dans les rafales alors qu'entre nous et le voilier suivant il y a 6/7 mètres que les deux mats ce sont touchés. Nous sommes malgré tout, content d’être au port. Nous resterons 3 nuits, à 75€ l’unité !! Plus 10€ d’électricité. Entre temps, j’appelle Jacques pour qu’il vienne me donner un coup de main à rapatrier le bateau. Martine n’étant pas en état. Je préfère ne pas être seul, le temps devenant plus calme mais encore une grosse houle.

Le 8 septembre, Sans_titrea.JPGJacques est là et nous décidons de partir à 5h 30 pour Frioul si possible mais en restant prudent. Un arrêt avant est fort possible si les conditions ne sont pas bonnes. Martine et Dominique repartent avec la voiture. La météo nous laisse un petit créneau sur 36 heures pour le retour. C’est jouable mais il ne faut pas traîner. Au moteur la sortie de la baie de St Tropez est très dure . Je pense même à faire demi tour mais au loin la mer a l’air plus calme et nous insistons. Effectivement la mer se calme un peu. Voile et moteur puis voile seule. La houle est un peu moins forte entre les îles d’or et la côte, nous progressons bien et décidons de tirer au maximum tant que c’est possible. Nous arrivons à Frioul à 20h. Nous resterons au port cette nuit et nous repartirons une fois de plus très tôt pour bénéficier de l’accalmie de la nuit