de Rocella à Crotone

Nous avons de quoi soutenir un siège à bord, mais ne sachant pas de quoi l’avenir sera fait, et surtout pour manger du frais, nous allons faire quelques courses au village. Peu de temps après notre arrivée le vent se lève assez violemment, les bribes de météo que nous arrivons à avoir nous annoncent un coup de tabac sur plusieurs jours, nous sommes assez content d’être dans un port et bien amarré. Après avoir accueilli tous les bateaux, je rejoins Baladin pour lui rendre ses rapalas. J’en perds deux de 14cm, il m’en rendait deux de 30cm. Nous règlerons cela plus tard éventuellement.

Le 7 juin, Martine et quelques autres partent au village, pour faire des courses et visiter les ruines vues en arrivant, sur la colline au dessus du village. Nous pensions à un château, en fait c’est une ancienne abbaye vraiment en très mauvais état. Le soir nous allons à la taverna, avec Lougre2, Sparky et Baladin, qui s’avère très sympa et de plus très bon marin, ce dont je doutais fort après l’accrochage du départ de Saline. Avec Martine nous avons constaté, que le fait de sympathiser avec Baladin et Sparky, contrariait fort Lougre2, nous gardons cela pour nous et attendons de voir venir.

Le 8 juin, se passe en partie à bricoler pour essayer de prendre, avec la BLU la météo sur informatique(ce n’est pas concluant, trop de parasites), mettre de l’ordre sur les bateaux, nettoyage, et les petits problèmes de chacun. Sur un bateau il y a toujours quelque chose à faire, déplacer, vérifier, comparer avec les autres les petites combines de réglages de mise en place, et les appliquer en les adaptant ou pas, pas le temps de s’ennuyer. Dans la soirée les pêcheurs d’un chalutier, qui est en poste sur un autre quai, viennent nous apporter une cagette de poissons et de petites gambas. Nous décidons de les faire en soupe de poissons pour 7, les autres bateaux faisant leur vie. Martine s’occupe de la soupe et Sophie (de Sparky) s’occupe de l’entrée et des gambas, le repas a lieu sur Baladin, le plus petit bateau de l’équipe, mais le cockpit est suffisant pour nous recevoir tous. Repas de gala bien arrosé avec de bons vins. L’après midi est consacré à la digestion.

Les 9 et 10 juin, nous restons au port de Rocella, bloqué par le mauvais temps, la température est tombée de plus de 10°, si cela continue, il faudra envisager de remettre les pulls et les vestes de quart. Bricolage, nettoyage, lecture

Le 11 juin, petite ouverture météo dont nous profitons, départ à 5h30 et arrivée à Crotone à 16h30 sur tout ce temps 1h30 de voile seulement. A Crotone, deux port un commercial ou l’on peut aller mais en étant très attentif, il peut être dangereux par les pécheurs qui ne voient pas la plaisance d’un bon œil. Un homme nous réclame 25€, ça sent un peu l’arnaque, mais nous payons, cul au quai et pendille, eau mais pas d’électricité. Petit incident sur le bateau, les toilettes sont bloquées, obligé de démonter la pompe et le tuyau d’évacuation qui est complètement obstrué par le sel et le calcaire. Jouer du maillet et le frapper au sol comme les poulpes, ce qui a pour effet de briser le sel calcifié Crotone 39°04’N 17°08’E et de le faire partir par morceaux. Satisfaction lorsque, après remontage, les essais sont concluants.