Arrivés à Milazzo

Nous nous faisons rejeter Jacques, moi, ainsi qu’un bateau Italien (ce n’était pas une question de nationalité).

Comme le temps et mon ancre principale ne nous permettent pas de poursuivre sur Messine nous décidons de squatter dans l’avant port. .

Il y a des corps morts libres, nous en prenons un chacun et passons le reste de la journée à contrôler que les corps morts tiennent.

Jacques qui descend à terre m’emmène avec mon ancre et je vais dans les docks à quelques dizaines de mètres où des chariots élévateurs travaillent, j’espère pouvoir faire redresser mon ancre par l’un d’eux.

Le premier refuse mais le second tente le coup en calant l’ancre entre deux énormes poutres métalliques et avec une des pointes lève doucement la pelle pliée qui reprend à quelque chose près la bonne position. La revoici bonne pour le service, Jacques revient me chercher.

Comble de malchance pour cette journée catastrophe, Jacques laisse son annexe s’engager sous un ponton de fortune et déchire le boudin, un peu comme André quelques jours plus tôt.

Cette fois je réussis à sauver le moteur d'un mauvais bain, par contre la déchirure est encore plus importante (11cm sur 7) mais nous tenterons la réparation quand même.

La météo Italienne annonce un coup de vent pour au moins deux jours nous décidons de ne pas bouger d’où nous sommes et d’attendre des heures meilleures. 1 Tous ces déboires nous rendent irritables, mais nous faisons tous de gros efforts pour ne pas troubler l’aspect détente de la période.

Martine retombe dans son envie de fumer et redevient difficile à vivre espérons que cela ne dure pas.

Un dicton dit quand on veut ĂŞtre aidĂ© « on ne mord pas la main qui caresse Â» je pense qu’il n’est pas assez connu.